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La Ferme-Rouge est le premier établissement qui a été érigé dans le voisinage de Kiamika. Elle fait partie de la paroisse de Saint-Gérard-de-Montarville.

Vers 1835, MM. Bowman et Bigelow, commerçants de bois de Buckingham, choississent les lots qui forment la Ferme-Rouge et y établissent un entrepôt de leur compagnie de bois. Ils y envoient Joseph « Joe » Montferrand qui en fait les premiers défrichements.

On y déboise alors deux cent cinquante arpents pour la culture et le reste servira de pâturage naturel.

Vers l’année 1870, M.G. Heathen fait l’acquisition de la Ferme-Rouge. Celui-ci emploie alors un grand nombre d’hommes à son défrichement. Deux ans plus tard, la Ferme-Rouge passe aux mains de MM. Maclaren et Carrière. Plus tard, M. Carrière quitte la compagnie, ses associés en deviennent les seuls propriétaires jusqu’en 1895.

Avant 1885, à part la rivière du Lièvre qui permet d’accéder à la Ferme-Rouge, le chemin Chapleau qui se termine à Nominingue oblige le colon qui veut se rendre à la Lièvre à traverser vingt-sept milles de forêt.

Un riche francais, M. Thomas Victor Pothier dit Vermant, achète la ferme le 31 janvier 1895 et s’y installe. La ferme est à cette époque composée des lots 4 à 29, du rang I du canton de Bouthillier. Quelques années suivant son arrivée, M. Vermant se construit un chalet sur le lac Rouge. Le 12 septembre 1900, il cède une partie de la ferme, d’une superficie d’environ 2 907 acres, soit les lots 5 à 26, à Francois Foisy de Montréal. M. Vermant se réserve les lots 4, 27, 28 et 29. Il conservera également les droits de mine, pour une durée de cinq ans, sur la propriété vendue à M. Foisy, notamment sur un gisement de fer magnétique. M. Foisy s’établit à la Ferme avec son épouse et ses quatre fils.

Diverses conventions se transigèrent au cours des années qui suivirent. Afin d’obtempérer à un jugement, le 11 avril 1935, à la porte de l’église de la paroisse de Saint-Gérard de Montarville, la ferme est adjugée à The James Maclaren Company Limited pour le prix de 8 500$.

Le 18 janvier 1941, la compagnie Maclaren vend la Ferme-Rouge et l’île no 3 à Jean, Antoine et Julien Huberdeau. La Maclaren se réserve, pour elle-même et ses successeurs, le droit, sans autre compensation, d’inonder les propriétés vendues, par le barrage d’emmagasinage du Rapide-des-Cèdres sur la rivière du Lièvre et par l’opération de ce dernier. Elle se réserve également le droit de se servir du lit et des rives de la rivière pour des fins d’opération forestière et pour la descente du bois.

Au cours de l’année 1947, l’abbé Marcel Poissant présente au député de Labelle, Albiny Paquette, une demande afin de classifier les lots qui constituent la Ferme-Rouge. Cette requête sera transmise, au cours du mois de juillet, à l’Honorable M. Bégin ainsi qu’au chef de service du ministère de la Colonisation, M. Théodore Mercier. Ce dernier exprime son assentiment à la classification des lots 5 à 29 du rang I, canton Bouthillier, qui sont propices à la culture; ce projet permettrait l’implantation d’une vingtaine d’établissements agricoles.

En février 1948, Julien Huberdeau vendra sa part sur les lots 5 et 6, du rang I et l’île no 3 à Jean et Antoine, avec, entre autres, la machine et les outillages de scierie, les machineries agricoles et les chevaux.

Le 28 avril 1948, l’arrêté ministériel no 578 autorise l’achat des lots 7 à 29-B du rang I, par le ministère de la Colonisation.

Le 9 février 1949, Jean, Antoine et Julien Huberdeau vendent au gouvernement du Québec les lots faisant l’objet de l’arrêté ministériel du 28 avril 1948, d’une superficie approximative de 2 070 acres avec les bâtisses qui y sont érigées.

Il en coûtera 15 500$ au ministère de la Colonisation pour le rachat de ces lots, qui seront immédiatement mis en vente afin de compenser les frais déboursés par le ministère, permettant ainsi le morcellement de la ferme.

Cette action du gouvernement permettra l’établissement de quelques habitants qui s’orienteront principalement vers la production laitière. C’est ainsi que les familles Jean-Paul Blais, Orient Diotte, Léopold Grenier, Marcel Pilon, Germain Constantineau, Guy Touchette- qui acheta la propriété de M. Blais en 1959-, Clément Pilon, Philibert Grenier, Ernest Touchette, Jules Larivée et Rémi Lefebvre profiteront de cette occasion pour lancer leur entreprise.